ILE D'OLERON : BALADE A LA COTINIERE-LE PORT DES SALINES-ST TROJEAN-LE CHATEAU
Le port de La Cotinière est le premier port de pêche artisanale de Charente-Marityime et le 7ème port français. Le tonnage débarqué et vendu en criée en 2021 est de 3837 tonnes pour un chiffre d'affaires de + 25 millions d'euros. La diversité des espèces (96 espèces sont présentes) et la polyvalence de la flotte (147 bateaux enregistrés à la vente, 78 bateaux stationnés, 300 marins pêcheurs) sont caractéristiques du port de La Cotinière.
Les principales espèces en tonnage sont : la seiche, le maigre, le bar, le céteau, la langoustine, la sole, la lotte, la raie. Le port est reconnu et réputé pour l'aspect artisanal de sa pêche et la qualité des produits débarqués et commercialisés en halle à marée de La Cotinière. Les professionnels marins-pêcheurs optimisent les opérations de traitement de la mer directement sur les navirespar un conditionnement en bac de bord, un glaçage pour une conservation optimale des poissons. Les marées courtes sont gages de qualité et de fraîcheur des produits.
Au fil de notre balade, nous découvrons nos premiers marais salants du côté du Grand-Village-Plage.
La terre et l'océan, si généreux, sont des ressources essentielles pour les hommes, avec lesquelles nous coexistons depuis longtemps.
Activité séculaire et saisonnière, la saliculture s'est intensifiée au XIème siècle. Le sel, alors exporté dans toute l'Europe, fait la prospérité de l'île d'Oléron et de Marennes, idéalement placée entre la Seudre et Brouage. En France, le commerce du sel était un monopole royal permettant de percevoir des taxes. L'or blanc, comme on le nomme, tient sa blancheur unique en France, de la finesse de l'argile locale.
Au XIXème siècle, la concurrence du sel du Midi et des mines de sel provoque l'extinction de cette activité séculaire et la plupart des marais sont alors reconvertis en claires d'affinage (bassin d'eau de mer). D'autres sont dédiés à l'agriculture et aux pâturages.
Claire d'affinage
Un des habitants du marais, il fait très chaud en cet été 2022 et rien pour se protéger!....c'est pas charitable.
Les célèbres ânes en culottes, importés sur l'île à partir du Poitou voisin vers 1860, sont à l'époque les compagnons de labeur indispensables des Rétais, notamment pour le transport du sel dans les marais salants. Aujourd'hui, ils font la joie des enfants pour des promenades touristiques.
Aujourd'hui, quelques marais salants sont réhabilités et tendent à se développer à nouveau.
Ces précieux marais sont au centre du deuxième secteur d'activité de l'île : l'ostréiculture. Les paysans de la mer modèlent graphiquement notre paysage et régalent nos papilles.
Le château d'Oléron est le site de visite incontournable pour qui est de passage sur l'île d'Oléron.
C’est le nom de la commune, laquelle le tient naturellement du château qui est en fait une citadelle. Vauban est passé par là, ça saute aux yeux, c’en est à se demander où il n’a pas sévi.
Richelieu ordonna sa construction qui débuta en 1630 sur les vestiges de l'ancien château médiéval. Les travaux furent dirigés par l'ingénieur Pierre d'Argencourt qui exigea le premier ouvrage bastionné. Puis, Louis Nicolas de Clerville modifia l'ouvrage et l'agrandit.
La citadelle et la ville furent achevées en 1700 sous les ordres de Vauban. Durant cette dernière phase de travaux, une partie du vieux bourg fut rasée pour laisser place à une nouvelle ville fortifiée selon un plan à damier autour de la place d'armes.
Bastion à la fonction défensive, la citadelle a également abrité des corps de disciplinaires, des internés civils et religieux pendant la Terreur, et des prisonniers politiques en 1870.
Le 17 avril 1945, un bombardement aérien, détruit nombre d'éléments de la citadelle. De 1959 à 1970, une première restauration s'amorce. La place forte sera remise en état à partir de 1988.
Le port de plaisance vu de la citadelle.
Le port est très sympa, avec ses cabanes colorées qui font bien sur les photos.